Grille de point de croix - Le Chat botté
Référence: GRI_PDC_PER_03 Ean: 3665546100729 Marque: Maison Sajou
8,75 €
Grille de point de croix - Le Chat Botté - Conte de Perrault
Grille de broderie au point de croix - Le Chat Botté - Conte de Perrault
Modèle de grille à broder au point de croix ou à la tapisserie au petit point.Chacune des grilles de cette série consacrée aux Contes de Perrault comporte, au recto, une version du motif en couleurs et, au verso, une version du même motif en une seule couleur. De plus,la fiche comporte le passage du conte qu'elle illustre.
Nos grilles sont toutes imprimées sur une feuille grand format (29,7 x 42) et sont très faciles à suivre.
Taille de ce motif : 90 points de haut sur 90 points de large. Sur un lin 12 fils et brodé sur deux fils de trame du tissu, vous obtiendrez un ouvrage de 15 cm de côté. Sur un lin 16 fils brodé sur deux fils de trame de tissu, vous obtiendrez un ouvrage de 11,3 cm de côté. Sur une toile Aïda 5,5 pts, vous obtiendrez un ouvrage de 16,5 cm de côté. Pensez à laisser une marge suffisante autour de votre broderie.
Dix-sept couleurs de fils sont nécessaires. Les préconisations étant faites avec notre fil à broder Retors du Nord : 2332, 2317, 2227, 2445, 2005, 2001, 2180, 2536, 2008, 2190, 2027, 2026, 2024, 2540, 2039, 2567 et 2003.
Nos grilles sont présentées dans de jolies pochettes imprimées dont les couleurs varient selon les stocks. À l'intérieur de la pochette figure un rappel des principaux points de broderie. Fils et tissu non fournis.
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Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu’il avait,
que son moulin, son âne et son chat.
Les partages furent bientôt faits ni le notaire,
ni le procureur n’y furent point appelés.
Ils auraient bientôt mangé tout le pauvre patrimoine.
L’aîné eut le moulin, le second eut l’âne,
et le plus jeune n’eut que le chat.
Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot :
« Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement
en se mettant ensemble ;
pour moi, lorsque j’aurai mangé mon chat,
et que je me serai fait un manchon de sa peau,
il faudra que je meure de faim. »
Le chat qui entendait ce discours,
mais qui n’en fit pas semblant,
lui dit d’un air posé et sérieux :
« Ne vous affligez point, mon maître,
vous n’avez qu’à me donner un sac,
et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles,
et vous verrez que vous n’êtes pas si mal partagé que vous croyez. »
Quoique le maître du chat ne fît pas grand fond là-dessus,
il lui avait vu faire tant de tours de souplesse,
pour prendre des rats et des souris,
comme quand il se pendait par les pieds,
ou qu’il se cachait dans la farine pour faire le mort,
qu’il ne désespéra pas d’en être secouru dans sa misère.
Lorsque le chat eut ce qu’il avait demandé,
il se botta bravement, et mettant son sac à son cou,
il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant,
et s’en alla dans une garenne où il y avait un grand nombre de lapins.
Il mit du son et des lasserons dans son sac,
et s’étendant comme s’il eût été mort,
il attendit que quelque jeune lapin,
peu instruit encore des ruses de ce monde,
vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu’il y avait mis.
À peine fut-il couché, qu’il eut contentement ;
un jeune étourdi de lapin entra dans son sac,
et le maître chat tirant aussitôt les cordons
le prit et le tua sans miséricorde.
Tout glorieux de sa proie,
il s’en alla chez le roi et demanda à lui parler.
On le fit monter à l’appartement de Sa Majesté, où étant entré,
il fit une grande révérence au roi, et lui dit :
« Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le marquis de Carabas
(c’était le nom qu’il lui prit en gré de donner à son maître),
m’a chargé de vous présenter de sa part.
– Dis à ton maître, répondit le roi,
que je le remercie, et qu’il me fait plaisir. »
Une autre fois, il alla se cacher dans un blé,
tenant toujours son sac ouvert ;
et lorsque deux perdrix y furent entrées,
il tira les cordons, et les prit toutes deux.
Il alla ensuite les présenter au roi,
comme il avait fait le lapin de garenne.
Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix,
et lui fit donner pour boire.
Le chat continua ainsi pendant deux ou trois mois
à porter de temps en temps au roi
du gibier de la chasse de son maître.
Un jour qu’il sut que le roi devait aller à la promenade
sur le bord de la rivière avec sa fille,
la plus belle princesse du monde,
il dit à son maître :
« Si vous voulez suivre mon conseil,
votre fortune est faite…»
Charles Perrault
Le Chat Botté