Broderie Marie Antoinette - Musées et Patrimoine - Première partie
Les sources d'inspiration de la broderie
En dépit de son destin tragique et de ce qui peut éventuellement lui être reproché dans son attitude à plusieurs époques, elle a laissé tellement de merveilles.
Disparue dans l’indifférence générale, il faudra plusieurs décennies pour que commence sa réhabilitation.
Le premier, Louis XVIII, en lui offrant, en 1816, les funérailles qu’elle n’a jamais eues.
Peu à peu, le supplice qu’elle a subi est reconnu et elle devient un symbole expiatoire de la Révolution.
Ensuite, l’impératrice Eugénie (1790-1864), lui voua un culte passionné, collectionnant les objets lui ayant appartenu.
Des écrivains du XIXe siècle, Dumas ou encore les frères Goncourt, prendront le relais.
Enfin, Pierre de Nolhac (1859-1936), premier conservateur du château de Versailles et artisan de la renaissance du lieu mais aussi grand écrivain et historien, parachèvera l’image de Marie-Antoinette en faisant découvrir ses goûts, en réhabilitant le Petit Trianon, en exhumant ses portraits…
Aujourd’hui, Marie-Antoinette est un mythe connu dans le monde entier.
On sait que le rose fut une des ses couleurs favorites dans sa jeunesse puis son inclination pour le vert et le bleu prirent le dessus.
Puisqu’il y avait matière, cette grille est presque exclusivement axée sur le textile, qu’il s’agisse des tentures des lieux habités par la reine à Versailles ou bien qu’il s’agisse de son élégante garde-robe, vaste sujet, qui a beaucoup contribué au mythe construit autour de Marie-Antoinette.
Le titre de la broderie
Ensuite, une relative sobriété pour les autres lettres, pour la lisibilité mais aussi pour ne pas faire de tort à la bordure de roses.
Le portrait de la reine Marie Antoinette
Elle porte ici une robe de satin bleu dite à la française, avec un ruban rayé. Le décolleté et les manches sont bordés de fines dentelles. Notez aussi l’imposant chapeau à plumes.
Il n’est pas facile d’évoquer au point de croix la finesse d’un tel tableau aux multiples nuances. Peintre officielle de la reine, dont elle a réalisé une vingtaine de portraits, Élisabeth Vigée Le Brun écrivit de son modèle :
« … sa peau était si transparente qu’elle ne prenait point d’ombre. Aussi, ne pouvais-je en rendre l’effet à mon gré : les couleurs me manquaient pour peindre cette fraîcheur, ces tons si fins qui n’appartenaient qu’à cette charmante figure et que je n’ai retrouvés chez aucune autre femme. »
Le chiffre de la reine
Ce monogramme est, sous différentes variantes, très présent au Petit Trianon : dans la rampe en fer forgé de l’escalier, sur les boiseries du Cabinet des glaces mouvantes ou encore dans le décor sculpté du Petit Théâtre.
Les tissus de la garde-robe de la reine
Elle fut présentée à la reine quatre ans plus tard. Le principe de la haute-couture était lancé…
On dit aussi que la reine inspira des tonalités nouvelles comme la couleur « cheveux de la reine », d’après la nuance blond cendrée de sa chevelure.
Ne dit-on pas aussi que Louis XVI lui-même baptisa de « couleur puce » une robe bleu-violet de son épouse ?
Les dentelles et les rubans
Manchettes, volants, cols passaient d’une robe à l’autre. Il en est de même des rubans, le plus souvent faits de soie.
Notez le beau et large ruban de la robe à la française que porte Marie-Antoinette dans son portrait ci-dessus.
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