Broderie tissus indiennes au point de croix - Deuxième partie
Avez-vous déjà lu la première partie?
Les échantillons des tissus indiennes à broder
Les échantillons brodés, recoupez le tissu en laissant 1 cm tout autour. Repliez au ras de la broderie, en suivant le droit-fil du tissu.
Marquez les plis au fer à repasser, dégagez les angles et faufilez.
Sur l’ouvrage principal, mettez en place ces échantillons et cousez-les solidement à petits points invisibles.
Repassez sur l’envers, en mettant une épaisseur entre la broderie et le fer, par exemple une serviette éponge.
Les quatre motifs de palmettes se brodent aussi chacun sur un carré de lin, puis, avec des ciseaux cranteurs,
vous les recouperez de manière à obtenir des rectangles de 5,5 x 10 cm,
le motif brodé sur le marron étant un peu plus court pour accentuer l’aspect échantillons de tissus.
Ensuite, en les superposant avec un décalage, comme le montre la grille, vous les rapporterez sur la broderie en les fixant au point arrière.
Le tissu indienne Coromandel


vous pourrez lire un article sur la fabrication des indiennes, en Inde et en Europe.
Les tissus indiennes Jaipur et Bangalore
et le fait d’en porter pouvait conduire aux galères. En dépit de ces sévères punitions, une contrebande active s’organise.
L’idée de cette prohibition était de protéger les tisseurs de soie, de laine, de lin et de chanvre.
Mais, dès le début des années 1680, de nombreux artisans huguenots, persécutés en raison de leur religion protestante s’exilent vers la Suisse, et notamment à Genève.
C’est ainsi que Daniel Vasserot et Antoine Fazy, venus de la région du Queyras, y créent, à partir de 1690,
les trois premières fabriques d’indiennes dont la production est illégalement écoulée vers la France et l’Angleterre, où elles sont également prohibées.
Un pas est franchi : la contrebande n’est plus simplement alimentée par des productions d’origine indienne mais bien par des fabrications européennes.


Les tissus indiennes Pondichéry et Chandernagor
Chandernagor est une ville qui fut, sur la base de trois petits villages, fondée par un Français, François Martin.
Ce même François Martin deviendra officiellement, en 1685, le « directeur de la côte de Coromandel ».
Sous son impulsion, Pondichéry deviendra une des têtes de pont du commerce français avec l’Inde, la Compagnie des Indes y possédant d’importants magasins.




Le célèbre tissu indienne Les Coquecigrues
C’est là qu’en 1746, Samuel Koechlin et Jean Henri Dollfus crée la première usine d’indiennes.
Ils seront suivis par d’autres, qui feront de Mulhouse, avec une quinzaine de fabriques, la première capitale européenne du coton, bien avant Manchester.
Encore illégalement, ce sont des protestants suisses qui organiseront les principaux foyers de fabrication des indiennes en France,
à Marseille (1746), Nantes (1754), Rouen et Bolbec en Normandie (1756).
La prohibition officiellement levée en 1759, Christophe Oberkampf installe en 1760 près de Versailles, à Jouy-en-Josas,
ce qui deviendra une des plus importantes manufactures d’indiennes, puis des célèbres toiles à personnages.
C’est là que fut créé ce célèbre motif Les Coquecigrues que vous retrouverez aussi dans la grande grille que nous avons consacrée à la toile de Jouy.


un passionnant article détaillé sur l'histoire des indiennes, ce que l'on a appelé "L'affaire des toiles peintes".
Les motifs des tissus cachemire et palmettes
En persan, on les appelle boteh, ce qui signifie buisson. On dit aussi qu’ils représentent un cyprès, important symbole dans différentes religions orientales.
En anglais, on les appelle paisley, du nom de la ville écossaise de Paisley, autrefois réputée pour ses impressions de motifs cachemires.
Ironie de l’histoire, les motifs paisley ont connu un vif regain d’intérêt dans les années 1960,
étant assimilés aux motifs psychédéliques, notamment sous l’influence des… Beatles !


vous pourrez découvrir l'origine des noms donnés aux indiennes : kalencars, toiles peintes, calico,
chintz, palampores, baffetas, casses, garas, guinées, salampouries, percaline…
La signature


qui imprima les toiles de Jouy mais aussi beaucoup d'indiennes.