Les kits et les grilles de point de croix Musées et Patrimoine

Les thèmes des kits et grilles de point de croix de la Collection Musées et Patrimoine 

Les kits et les grilles de point de croix sur fabrication de la toile de Jouy et la manufacture Oberkampf :

Cette première série de kits de point croix a été inspirée à Frédérique Crestin-Billet, alias Mme Sajou, par une toile de Jouy, Les Travaux de la Manufacture. Dessinée par Jean-Baptiste Huet (1745-1811), peintre célèbre qui fournit de nombreux dessins à la Manufacture Oberkampf. Il fournit aussi de nombreux cartons de tapisserie pour la Manufacture de Beauvais.
Sur cette magnifique toile de Jouy, les différentes étapes de production sont représentées avec beaucoup de poésie, mais aussi beaucoup de précision. Détails amusants : le dessinateur s’est représenté lui-même, œuvrant à sa table de travail. Christophe Philippe Oberkampf est également présent, tenant la main de son fils, Émile. Ne pouvant pas tout représenter sur la grille de point de croix, il a fallu faire des choix, mais la toile en elle-même est assez exhaustive.
On peut y voir les phases de préparation avec le battage au fléau, pour enlever tous les apprêts du tissage. Puis, après lavage, viennent le grillage, passage de la toile sur une plaque de cuivre chauffée pour en retirer le duvet et le calandrage, qui écrase la fibre pour la rendre lisse et obtenir une meilleure impression. Vient ensuite l’impression des mordants, le mordançage, qui, selon les époques se fit d’abord à la planche de bois, puis à la planche de cuivre et, à partir de 1797 au rouleau de cuivre, cette dernière technique n’est pas représentée sur la toile Les Travaux de la Manufacture. Les mordants vont servir à révéler les coloris obtenus lors du garançage, pour les couleurs rouge, violet, marron ou noir. La toile est ensuite trempée dans un bain de bouse de vache, le bousage, qui permet d’éliminer les gommes utilisées pour épaissir les mordants. Le blanchiment est ensuite nécessaire pour éliminer les traces roses des parties non mordancées : les toiles sont étendues dans les prés et arrosées plusieurs fois par jour pendant plusieurs jours.
Les couleurs dites d’application que sont le vert, le bleu et le jaune sont imprimées à la planche de bois, certains détails sont effectués à la main, par les pinceauteuses. Les opérations finales sont le glaçage, application d’une couche de cire et d’amidon puis passage à la calandre à chaud. Certaines pièces sont même frottées à la bille d’agate pour les satiner et donner de l’éclat aux couleurs.
Vous comprendrez, quand on est passionnée de textile, qu’une telle toile de Jouy soit absolument fascinante !

Dans ce grand ouvrage, sont aussi évoquées toutes les autres productions de la Manufacture Oberkampf, les mignonnettes, tissus à petits motifs pour l’habillement, les Bonnes Herbes, tissus fleuris inspirés par la botanique et, bien sûr, les célèbres indiennes.

Voir la toile de Jouy Les Travaux de la Manufacture dans Les Carnets de Madame Sajou
Voir la production de la Manufacture Oberkampf dans Les Carnets de Madame Sajou
Lire l’histoire de la Manufacture Oberkampf
Lire l’histoire de la Toile de Jouy
Lire l’histoire mouvementée des tissus indiennes

Les kits et les grilles de point de croix sur la tapisserie de Bayeux :

Bien qu'ils datent de plusieurs années, le succès des kits et grilles de point de croix consacrés à la Broderie de Bayeux ne se dément pas. Régulièrement, ils partent vers l’Australie, les États-Unis, l’Angleterre. À tel point que des clientes nous ont réclamé des motifs supplémentaires, ce que nous avons fait en ajoutant à la collection deux nouveaux épisodes : le Festin de Guillaume et le Serment de Bayeux.

La Tapisserie de Bayeux, une broderie !

La Tapisserie originale qui se trouve à Bayeux est en réalité une broderie. Point de canevas ni de tapisserie au petit point mais des points de broderie traditionnelle : le point de tige, le point de chaînette, le point fendu réalisé avec deux fils et un point de remplissage faisant partie de la catégorie des points de couchure désormais appelé le point de Bayeux.
C’est au point de croix que la Maison Sajou a interprété sa propre version de certains épisodes de la Broderie de Bayeux.
C’est probablement parce qu’elle était roulée et remisée une bonne partie de l’année que la Tapisserie de Bayeux a pu traverser…plus d’un millénaire ! Cependant son histoire a connu bien des vicissitudes et aurait bien pu disparaître. Pendant la Révolution française, elle fut enlevée de la cathédrale de Bayeux pour servir de bâche à un chariot. Elle faillit être mise en pièces pour décorer un char lors d’un carnaval. Elle survécut cependant et fut, sous la houlette de Vivant Denon (le fondateur du musée du Louvre) transférée à Paris à la demande de Napoléon. Elle fut exposée, dit-on, pour participer à une campagne de propagande destinée à préparer l’invasion de l’Angleterre. Toujours est-il que ce séjour parisien fut un énorme succès et contribua beaucoup à la renommée de la Tapisserie qui, finalement, regagna sa bonne ville de Bayeux.

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Voir les origines de la Tapisserie de Bayeux dans Les Carnets de Madame Sajou
Voir tous les détails des épisodes de la Broderie de Bayeux dans Les Carnets de Madame Sajou